Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 22:42

Alger -8-

OPERATION CASBAH

--------------------------

3éme RPC du Lt / Cl. BIGEARD

---------------

Tout le Régiment se déploie ce matin à 5 heures et encercle la Casbah pour une fouille minutieuse de ce labyrinthe de ruèlles , de maisons qui sont de véritables grottes

à réseaux multiples qui se communiques entre elles.( Histoire de Daniel Belot de ma Compagnie )

L'Escadron parti en jeeps se positionne et bloques les sorties , filtres les entrées des habitants , par escouades , sections aprés sections les fouilles commences maison par maison à la recherche d'indices suspects , cherche de caches ou se fabrique les bombes , de personnes se trouvant là ..etc...

mais ce n'ait pas une petite affaire de repéré , coché l'immeuble passé au crible les maisons s'intercommuniques et sont truffées de pièces et d'escaliers, pour atteindre certaines habitations , il faut passer par des portes à entrée voutée et basses à peine le passage d'un gars de plus de 1,80mètre, les petits comme moi n'ont pas de problèmes ce n'est pas le cas de Daniel Belot avec ses plus de 1,80 mètre..

La fouille commence, et toutes les portes doivent s'ouvrir à notre demande, sinon il faut le faire nous même de grés ou de force..

Daniel avec son équipe arrive à une porte qui ne s'ouvre pas à l'injontion du chef , la décision est prise de l'ouvrir de force aprés une brêve discussion ,Daniel décide d'ouvrir la porte récalcitrante de force ,il prend son élan et fonce sur la porte qui cède sous le choc du coup d'épaule du grand Para. Pris par la vitèsse il và s'étaler sur.....un panier d'oeufs dont il écrase le contenue , dégoulinant d'oeufs il se relève et ressort , à sa vue les rires les railleries fusent des camarades qui en profitent.

Je me suis trouvé pour ma part , face à face avec une vieille Fatma toute fripée et tatouée pieds , mains , visage un vrai fantôme qui m'engueule en arabe, elle doit m'envoyer des malédictions vue la véhémence des paroles crachées..

Par contre les alertes à la bombe n'arrète plus , les interventions sont parfois dramatiques comme ce caporal d'une section qui fonce sur un colis suspect pour mettre une protection , trop tard l'engin explose au moment ou il avance la main il a le bras déchiqueté et de multiple bléssures, c'est fini pour lui ..Ce sera l'emputation et le retour à la vie civile avec tout les problèmes du choc et la remise en question de toute sa vie de mutilé .

Ce sera sans discontinuer ,gardes ,patrouilles, interventions , arrèstations sanglantes comme celle de la BOUZARAÏA ou le lieut et un copain sont gravement touchés d'une rafale de pistolet mitrailleur d'un ganster du FLN échappé du tribunal d'ALGER...


  de Daniel Belot et Gustave Prigent

Partager cet article
Repost0
20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 17:11

Un PARA face à son " Destin "....
---------------
Le 3ème R.P.C. dans les dunes de TIMIMOUN....
---------------
 

Algérie 3 RPC Decker[1]Le 7 décembre 1957 mon Escadron commandé par le capitaine Calès se trouve héliporté au sud de Hassi Ali ..Dans cette manoeuvre d'assaut ce sont les ordre du leadeur des hélicos qui prime.
La liaison est directe avec " BRUNO " et les autres moyens aériens ainsi que les troupes au sol.
Les T6 et les B26 du Groupe Gascogne assurent la protection.
J'ai narré l'affaire dans l'histoire de la Bataille TIMIMOUN sur le blog...
En fin de journée , la section du lieutenant Pacaud est héliportée au nord de l'Escadron..
Les Paras neutralisent les fells qui tentent un baroud d'honneur. Le soir arrive sur les dunes et les bruits de la bataille se sont éstompés..
Les équipes voltiges dont Françis Decker fait partie , sont à la fouille et la récupération des armes laisssées sur le terrain et de felleghas bléssés ou cachés dans les touffes d'arbustes..
La 1er section du Lieutenant Lefèvre se rassemble pour la fin de fouille du secteur..
Françis continu de progresser dans le creux d'une ondulation de sable et se trouve au pied d'un épineux d'ou surgit un fell armé d'un fusil pointé dans sa direction. Françis  d'instinc appuie sur la détente de sa MAT 49 dont il a  toute confiance et c'est le drame : la mitraillette  s'enraye et rien ne se produit , les yeux dans les yeux les deux guerriers s'observent , la tension est à son paroxysme,Françis est perdu il attend ,d'une fraction de seconde à l'autre d'être abattu , mais là se passe un fait inattendu l'hésition du fell est décisive car lui aussi s'attend sans doute à être abbatu sur le champs Un mouvement de Françis et le fell laisse tomber son arme au sol , lève les bras il se rend ,a coté de lui un cadavre qui,sans doute abattu par l'aviation gît à ses cotés..
L'épreuve de force ,la tension et l'épuisement du fellagha à sauvé mon ami Françis d'une mort certaine et cette rencontre, qui aurait pu être mortelle, pour les deux combattants, s'est soldé par une trouille bleu.
Peu avant dans la soirée , en chasse après les  derniers fells  cachés pour attendre la nuit et passer à travers l'encerclement , Françis se trouve à hauteur d'un tireur FM de la section qui vient de se faire tuer, son serveur panique,voyant cela il prend la place du tireur , à ce moment deux fells se dressent et fuient à toutes jambes dans la ligne de mire de Françis , quelques rafales et les deux fuyarts sont abattus .
Cette histoire racontée par Françis Decker est une des tragédies qui s'est passée au cours de  nos mois de guérillas dans cette unité d'assaut que fût le 3ème Régiment de Parachutistes Coloniaux du Colonel Marcel BIGEARD..

 

Texte de Gustave Prigent et de Françis Decker.

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 15:58

Le Puit du Grand Erg Occidental
------------
La Bataille de Timimoun et la garde des hélicos crachés au sol.
--------------
Le Colonel BIGEARD indicatif " Bruno " à lancé ses troupes dans tout les azimuts ,chaque compagnie ,chaque section connait son travail , les ordres sont brefs mais précis .
Il faut à tout prix protéger les hélicos qui ce sont crachés dans cette immensitée de mer de sable ou toute dune passée ressemble comme deux goutte de d'eau à celle qui se présente, aux yeux du Para c'est la désolation ,le paysage n'est pourtant pas uniforme des touffes d'arbustes dans les creux de dune continue à survivre leurs racines trés profondément enfoncées dans le sable est à la recherche de la moindre humidité au plus profond des entrailles du Sahara .
La nuit apporte également son humidité avec le choc thermique des grands écarts de température des nuits Sahariènne ,il n'est pas râre de trouver un peu de glace sur le quart d'eau mis à refroidir sur la musètte posée à côté du sac de couchage.
Toute la journée s'est passée à marcher à la boussole et aux repères donnés par l'ALAT qui donne des points de marche retransmis au PC " BRUNO " les pipers et autre engins volants guide nos pas vers l'hélico qui attend des pièces de rechange pour être réparé par les mécanos.
L'éffort fournit par des marches hâletantes dans cette poudre de sable qui rentre dans les "Pataugas", chaussure de marche faite pour la brousse. Le sable à chaque pas envoie sa petite dose abrasive qui s'insinue doucement jusqu'au fond des chaussures et ratatine les doigts de pied qui n'ont plus de placent pour donner un bon équilibre au corps, c'est fatiguant à la longue.Il faut défaire la chausure secouer le sable et les remettre sans retarder la marche de la section.
Enfin , nous arrivons en vu du puit et de l'hélico , c'est bientôt le soir sur ce coin de désert nous préparons nos emplacement et surtout l'idée de l'eau fraiche au fond de ce puit qui va mettre fin à cette soif qui fait gonfler les lèvres et fait disparaitre la salive , les grandes trainées de sel séché sur les vestes camouflées donne des reflets blanc sur les vêtements ou la sueur à marquée de grandes auréoles absorbées par la chaleur.
Les Paras se précipitent sur l'outre en peau qui sert à remonter l'eau situé à bonne profondeur, tout le monde avec son quart se sert de cette eau salvatrice qui quand même à un drôle de gout et une couleur qui donne à penser que la source doit passer sur des nappes férugineuses d'ou le goût ,mais rien d'anormal , jusqu'à un dernier lancé de l'outre en peau fait remonter quelque chose à sa surface.
Le constat de l'objet qui flotte en surface ne laisse plus aucun doute  : C'est un Cadavre à moitié décomposé qui a rendu l'eau rougeatre brune et d'un gout si écoeurant , à vomir ..! mais ce qui est bu est bu ..!
Impossible de se retouner l'estomac ,c'est l'écoeurement le dégout ,la colère ...! ce sont les fells qui ont balançés un cadavre dans le puit pour nous emmerder et rendre le puit inutilisable.On passe la nuit sans boire certains iront jusqu'à uriner dans leur bidons pour le boire une fois refroidi , j'ai éssayé c'est abominable mais faisable , juste se mouiller les lèvres avec le doigt trempé dans ta pisse c'est pas la mort , mais c'est de la survie..
Le lendemain , aprés les affres de la nuit ,les gueules creusées par la déshydratation ,sales et barbus , tout le monde attend un larguage d'eau par avion demandé en urgence par les chefs , qui sont à la même enseigne que leurs bonhommes. On  entend l'avion qui approche du terrain balisé pour le repère du pilote..
Il ce présente bien en ligne à trés basse altitude : c'est un Junker il parait planer , on voit le largueur balancer plusieurs bidons en fer blanc à 30 mètres de haut c'est trop haut et trop vite ,la sol touché les bidons explosent dans un énorme "plouf " les uns aprés les autres , l'eau récupérée sera a peine bu par les plus amochés des gars .
Et se sera la marche de la soif de plusieurs dizaines de kilomètres avec l'éspérance d'un convoi d'eau venant à notre rencontre ,essayant de pousser au plus prés de notre retraite de russie et de récupérer les cas les plus désespérés.
Ce souvenir nous a remis en question avec mon Camarade Françis Decker pour le meilleur et pour le pire , cela reste indélibile marquait a vie et enfouie dans un coin au fond de la mémoire.


Texte de Gustave Prigent;

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 09:56

Sans-titre-1--2-.jpg

 

 

voeux-ancestraux-chinois-2010

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 14:59

  A prendre avec humour.et donc n'y voir aucun manque de respect.

 

 

sc0000 (2)

 

 

Pour mémoire"les conditions d'obstention de la Médaille Militaire.
La Médaille Militaire,( M.M), récompense les militaires et assimilés non officiers conformément à l'article R.136 du Code de la Légion d'Honneur et de la Médaille Militaire instituée par le décret du 28 novembre 1962. Elle peut aussi être concédée  aux Maréchaux de France et aux officiers généraux, grand'croix de la Légion d'Honneur, qui en temps de guerre ont exercé un commandement en chef devant l'ennemi ou ont rendu des services exceptionnels à la Défense Nationale.

La M.M peut être attribuée à ceux qui:
-comptent huit années de services militaires
- ont été cités à l'ordre de l'armée quelle que soit leur ancienneté de service ;
-ont reçu une ou plusieurs blessures en combattant devant l'ennemi ou en service commandé
-se sont signalés par un acte de courage ou de dévouement méritant récompense.*


 

La France généreuse avec ses vieux soldats.

sc0010--Large---3-.jpg

Les divers  traitement annuels accordés sont, pour:
-la Médaille Militaire 4,75 euros
-Chevalier de la Légion d'Honneur 6,10 euros
-Officier de la Légion d'Honneur 9,15 euros
-Commandeur de la Légion d'Honneur 12,2 euros
-Grand-Officier de la Légion d'Honneur 24,39 euros
-Grand-Croix de la Légion d'Honneur 36,59 euros

Lettre de l'Amicale du 3°RPIMa

sc0011--Large---2-.jpg

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 14:54

Au cours de la cérémonie du 5 décembre qui commémore la fin de la guerre d'Algérie ,une gerbe a été déposée au monument aux Morts de Saint-Hilaire-la-Palud,par la section des anciens combattants .La section s'est ensuite rendue à Saint-Georges-de-Rex où la médaille militaire a été remise au caporal Gustave Prigent qui s'était engagé pour une durée de trois ans en septembre 1955 dans les parachutistes coloniaux.
Après son instruction à la citadelle de Bayonne,il obtient son brevet à Pau en novembre, dirigé sur Fréjus pour un stage de formation sur véhicule,il embarque en avril 1956 pour l'Algérie,où il est affecté au 3°Régiment de Parachutistes Coloniaux  commandé par le colonel Bigerd.
Gustave au centre sur l'image(avec un point rouge), est entouré de gauche à droite par René Mathé,Olivier Marie,Alain Pollet,Pierre Alain.

UNP-790-5-12-2010-MM-Gustave-Prigent-2.jpg

UNP-790-5-12-2010-MM-Gustave-Prigent-3.jpg

 

DLF

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 13:43

René De Vailly Ancien d'AFN de 1960 / 61

Au 2 / 5ème Régiment d'Infanterie


Appelé sous les drapeaux aprés une instruction de Radio en France..

Rejoint la 7 ème Compagnie à DJENIEN BOU REGS au sud d' Aïn Séfra..

                                       ---------------------------

 

Affecté aux transmissions , Radio du Capitaine au Fort St. Louis à la frontière Marocaine , Marié et père d'un enfant il reste dans la prudence car , l'emplacement du fort est sur un passage obligé des Fells qui aprés un entrainement dans les camps Marocains juste derrière la chaine de montagne du Djebel Amour font des pénètrations répétés par les deux ou trois zones d'accés Algérie.

 

 

 

 

 

 

sc0002 (Large) (2)L'endroit est dangereux ,pas mal d'opérations eurent lieu dans les environs . Une tentative de passage de l'ALN du Maroc à peu prés à 3 km de DJENIEN par plus de 150 rebelles.

La légion du 2ème R.E.I , fut héliportée sur les hauteurs devant l'ennemi et le 2 / 5ème R.I. fut positionné en bouclage arrière. l'ALAT est intervenue. Des T 6 pilonnèrent les fells encerclés dans la vallée trés peu en réchappèrent. Une anecdote , les appelés durent mettre leur calot pour ce différencier de la légion à laquelle les fells ne voulaient pas se rendre.

Les compagnies tenaient des postes , échelonnés le long du barrage. Ces postes étaient contruits par le génie , en parpaing le plus souvent ,d'autres en pierre.

La 5ème Cie était à Hadjérat ,le poste le plus au sud à l'oued DERMEL. Cette compagnie commandée par un capitaine ex FFI engagé en indochine, améliorait son ordinaire par les produit d'un élevage de cochons performant.."Rien ne se perd tout se transforme " disait-il.


La 6ème était à MOGRAR / FOUKANIA avec une annexe plus à l'est TAHTANIA ,commandé par le Lt DAVIN .Ces postes ,occupés en relève du 2ème R.S étaient situés auprés de deux douars avec des jardins et des palmeraies , du coté Est du réseau ,en zone interdite. Ils étaient suspectés d'être un point de ravitaillement des Katibas candidates aux franchissement du barrage.

Aussi étaient-ils étroitement surveillés ,notamment de nuit avec des moyens Infrarouges.


En 1960 lors d'une opération de ratissage , un half-track du 2 /5 ème saute sur une mine faisant 9 morts.

Le mois de février 1961 un EBR du 2ème RS. saute au même endroit.

Le 25 du même mois , un dodge 4 x 4 saute encore.

Août 61 c'est une jeep du commando COBRA qui saute sur une mine.

La 7ème compagnie était commandée par le Cne CHOSSE en 1960 /61 puis par le Cne FONTAN 1961 /62 .

sc0003--Large---2-.jpg


Ces postes assuraient la surveillance du barrage en Half-track par patrouilles ,les risques étaient réelles . En juillet 1960 au droit de DJENIEN ,le half-track des transmissions " La Rochelle " saute sur une mine faisant 13 morts dont 9 brulés vifs.

Puis en Octobre la 7ème compagnie fut mutée à FORT -SAINT LOUIS.

Le barrage étant construit ,les unités algériennes entrainées au Maroc y avait facilement accés par la plaine d'ICH.


Le 13 juilleet 1959, le 3ème escadron du 30 èmè DRAGON tomba dans une embuscade prés d'ICH et y laissa 15 morts (3 off, 3 s/off et 9 soldats ) .Il fallait faire quelque chose.

Le Haut Commandement prit la décision de construire un fort et des tour de guets qui vérrouilleraient la plaine d'ICH et le défilé de l'oued TACHATOUFT et serviraient de sonnettes pour les interventions.


La Légion se faisait harceler sans cesse pendant la construction des forts. Un sévère accrochage le 7 août 1960 dans le GOURSIFANE ( gros massif,ouest d'HADJERAT ) le commando de marine MONTFORT ( 1 tué et deux bléssés ) trois jours avant c'est le commando TREPEL qui prête main forte à la Légion engagée dans le même OURSIFANE (48 HLL tués ).


Adossé au djebel BENI-SMIR , nonloin de GOURSIFANE, sur un plateau abrupt des contreforts du djebel EL-MAHREM ,ce fort était surplombé par les djebels alentours ,AMOU et ABIENNE et donc vulnérable , au point que le Lt DROUARD, jeune Lt de tir du 1 / 17ème RA ,devenue Général de Division précise qu'il avait été amené à régler un tir sur l'emplacement même du FORT ST LOUIS en prévision d'une attaque par les rebelles.

c'est dans cette ambiance que la défense du Fort fut confié en Octobre 1960 à la 7 ème compagnie

dont j'était radio transmetteur .Son armement des mortiers de 81 et de 120 ( Adj/Chf CAUVIN ) puis en renfort deux obusiers courts de 155 HMI, d'une portée de 15 km environ.

En plus ses flancs étaient minés pour enrayer un assaut , avec un couplage sismophone et des mines en grappe restées en place jusqu'en 1962. Nous faisiont souvent des des embuscades de nuit, des reconnaissance de térrain ,en revanche le ravitaillement du Fort (munitions ,eau et vivres frais ,couriers etc ..)était tributaire de la piste de Tachadouft constamment minée et couteuse en hommes et matériel.


sc0001--2-.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La vie de chaque jour était rendue difficile par le manque d'eau ,une hygiène déplorable ,et des sanitaires " relatifs " le froid vif l'hiver et la chaleur écrasante l'été.

Ma chambre était dans une aile du Fort les protections n'étaient pas encore montées il n'y avait pas de porte , deux half track en chicane servaient de fermeture,avant qu'une porte soit posée.

Je faisait des sorties à trois dans une jeep dont un tireur avec un FM pour réparer les coupures de fils téléphonique ce qui était fréquent le fil étant au sol sur 25 km jusqu'à DJENIEN le PC de commandement.

CHRONOLOGIE DES TENTATIVES DE FRANCHISSEMENT DU BARRAGE ( notre secteur )


1958 ..En novembre, 4 katibas veulent passer le barrage ,deux font demi tour la 3ème est anéantie la 4ème réfugiée dans le djebel BOU AMOUD . Est encerclée , elle est anéantie.

Le 30 novembre attaque généralisée par l'ALN Appuyée par des mortiers ,des bengalores, etc.. elle sera contre battue par notre puissance de feu.

15 avril 1959 une bande de l'ALN se présente ,un combat acharné auquel prit part l'aviation . 32 rebelles tués 26 se constituent prisonniers et 52 armes de guerre sont saisies: mitrailleuses, PM fusils de fabrication tchèque ,espagnole , allemande.

30 avril l'ALN veut focer le barrage à DJENIEN ,là se trouve le 2 /5ème et le 2ème REI la katiba est écrasée ,le REI déplore la mort du capitaine ALLOMBERT-MARECHAL.

2 novembre :une tentative en limite du 2 / 5ème RI , le 2ème REI écrase la katiba , les T6 straffent le reste de la bande.

le 11 novembre 1959 attaque du RHELID , repoussée par les 105 du 1 /17 RA et le 2 / 8ème RIMA.

entre le 18 et le 20, un katiba franchit le réseau au nord d'AIN-SEFRA , elle est anéantie au djebel ARADHA par la légion et le C.P.A 40 ,qui compte un tué et un bléssé

le 23 novembre.c'est au sud que l'ALN tente de passer au sud du GROUZ,la légion et le C.P.A 40 anéantissent un bataillon de l'ALN.

En décembre , c'est encore par le sud que l'ALN veut faire passer 50 combattants ,19 sont tués le reste repassent le Maroc.


En 1960 ,les 6 /7 et 8 mai, le 2èmè faïlek ( environ 270 / 350 hommes ) ,doit renforcée la Wilaya V ,mais se fait accrocher par le 2 ème REI ,le 8ème RIMA ,le 11ème Choc ,les commandos MONTFORT ,TREPEL , et JAUBERT, le 1er RCC. Nos deux compagnie sont en bouclage entre ICH et Fort St Louis, les T 6 et les B 26 de l'ALAT..

Bilan..perte de l'ALN : 74 tués et 23 prisonniers le 6..

40 tués et 18 " le 7

-pertes amies ................9 morts au 2ème REI

2 morts pour TREPEL

1 mort et 20 bléssés pour JAUBERT.

Les 5 / 6 et 7 août à BENI SMIR ,le commando TREPEL en embuscade tombe sur une bande venue nous attaquer ,le REI venu en renfort anéantie 48 rebelles ,mais le commando MONTFORT à un tué et deux bléssés dont le S/Lt. Yves DEGRELLE du 1 /17ème R.A est grièvement bléssé.

3 novembre, l'ALN " tâte " le sud du secteur en creusant un tunnel sous le sable de l'Oued ,la bande est anéantie par le 2 /5ème RI et l'EMT du 2ème REI.

3 decembre..BENI SMIR l'EMT.1 du Cdt KOPF, avec les 1er ,2ème , et 4ème compagnie portée du 2ème REI plus le Commando COBRA tombe sur une katiba ( 80 à 100 hommes ) .

Les hélicos se font prendre à partie (5 H 34 et 2 Mammouths-canons HS..), l'assaut est donné à 18 heures avec l'appui de l'Aéro-Naval.

Bilan ..perte ALN :63 tués--11 prisonniers ,6 mitrailleuses ,2 FM ,2 Bazookas ,20 PM ,51 Fusils.

Pertes amies .. ..2 morts et 9 bléssés à la Légion.

En 1961..le 13 fevrier le13 ème bataillon du FLN tente de contouner le Fort St Louis,deux batailles distinctes ont lieu ce jour là. Des mouvements insolites detectés , l'artillerie du 1 /17ème RA ouvre le feu sur le cheminement repéré. Le lendemain une reconnaissance d'hélico , découvre une cinquantaine de corps dans un oued , recueille un maximun de documents et alerte le PC..Une opération et déclenchée ( le Djinn du Colonel se fait descendre par l'ALN à El ARDJA..

 

L'engagement du 5ème C.P et du 2ème REI..

Ma compagnie à quitté son cantonnement de DJENIEN le 21 fevrier à 7 h,.Chargée d'ouvrir la route elle à découvert 2 mines anti-véhicules,ma compagnie fait halte à 800 m d'une palmeraie situé sur la frontière Marocaine. Des mouvements sont détectées dans la palmeraie.A 14 h ma compagnie obtientle feu vert pour se rapprocher au plus prés..

Et la bataille se déclenche à 16 h tout est terminé;Bilan: 96 HLL tués ,49 prisonniers, 6 MG 34 ou 42 , 2 FM, 1 bazooka , 3 canons sans recul , 1 mortier de 81 , 18 PM.....et 10 machines à écrire..?

Dans ce combat ma compagnie à payé chèrement le prix du sang versé: 8 morts et 7 bléssés dont 3 graves.

Il s'agissait bien de deux unités distinctes: le Faïlek et une katiba de soutien...


14 Mars 1961..GOURSIFANE .Une tentative de l'ALN ,interceptée par le commando d'intervention du Lt.Saint-Yrieix, qui se trouve rapidement en inférioriré , fait appel à l'EMT 2 et au 2ème REI héliporté pour dégager le commando du 2 /5ème, et faire le bilan: 31 HLL tués , 5 prisonniers , 28 armes saisies ..

Suspension des opérations à compter du 20 mai 1961 sur ordre du gouvernement..

Et moi je part le 26 mai 1961 en France,..


Le Fort sera détruit le 25 mai 1962...de ce glorieux Fort inébranlable, dédié au Cne SIX qui le construisit, tel le guetteur du désert des Tartares ,il ne reste plus que des pans de mur....

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 18:32

Le 3eme R.P.C dans ALGER du 20 Janvier au 20 Mars 1957
Opérations Police dans le cadre de la 10 éme DP
                                               -------------------------
Nous sommes cantonnés dans la banlieu d'Alger , à environ 2/3 kilomètres de la grande ville blanche.
EL BIAR joli coin sur les côtés escarpés d'Alger,petite ville avec tout ses commerces ,sa mairie, sa grande avenue ,c'est là que nous logeons, l'Escadron au complet ,dans un immeuble presque neuf de 5/6 étages dans les sous-sol la popote ,je suis dans une chambre au 2 éme ,avec le groupe dans une pièce a grande baie avec balcon.5 lits tiennent la place presque complète.
Le PC du Ct Leboudec et des officiers de l'Escadron,nous sommes voués à la garde,les patrouilles à pied et en jeep,les fouilles de maisons de notables qui ont sentis la tempête,ce sont des sympatisants au FLN,ils sont en fuite,nous allons par groupe accompagné d'un officier, d'un Sous/off et de deux gendarmes perquisitionner les lieux pour chercher des indices comprométtants pour eux . Françis Decker qui est au mêmes contraintes que moi , monte la garde sans arrêt presque 8 heures par jour,ce que je préfère c'est la patrouille , je suis à l'air libre et de plus nous allons aux sorties d'écoles les nanas à 14 ans sont de fort belles filles qui n'ont pas peur de vous regarder dans les yeux,le lycé avec ses nanas de 16/18 ans de vrai beautés ,j'en bave à chaque fois que je passe par là.Plusieurs Paras ont trouvé chaussure à leur pied certain se marieront à la fin de leur temps avec des Pied-Noir..moi j'ai trouvé une jolie fille qui travaille dans la rue d'Isly , mais je suis pas chaud pour la bague au doigt...
J'ai raconté l'arrestation de deux dangereux tueurs évadés du palais de justice d'Alger (dans tête à tête macabre ) .je procède hors des patrouilles à des arrestations dans la pègre ,des petits souteneurs qui ont été ralliers de force et qui menacent les commerçants de représailles..
Les heures de présence ne se compte plus ,nous sommes opérationels comme dans le djebel ,mais les bons moments c'est les perms de l'aprés midi, 3/4 heures de repos pour aller visiter l'endroit, nous allons voir les commerçants du coin qui se sont dévellopés au contacts de la troupe,les ambulants avec les merguez ,les patisseries locales loukoum , beignet au miel...etc...c'est un délice..
ALGER 1957

Cela ne nous exemptes pas des marches commandos ou des marches forcées en tenues de sport ou en tenue de combat les 25 km ouvrent l'appétit le matin .
Un caporal au cours d'une intervention "alerte à la bombe" s'est approché du colis suspect pour sécurisé le périmètre ce dernier a explosé lui déchiquetant un bras et lui faisant de multiples blessures au corps.
j'ai une perme pour la soirée ,avec deux copains on part à Alger voir la ville et monter dans le trolley bus de la rue d'Isly.Ca grouille de troufions de toutes les armes, et des officiers .! c'est à croire qu'il sont tous casernés dans Alger ...Pas beaucoup de ceux là ont fait du crapahut sur les pitons, à voir leurs gueules grassouillettes,ce ne sont pas des forcenés pour aller au combat sur les pitons l'hiver..on n'arrète pas de saluer ,les bras m'ont tombent ,c'est hallucinant..!
On se paye un coup de restaurant arabes avec un couscous bien entendu et une bouteille de vin , puis une descente au "Chat Noir " voir si une fille est disponible , là le problème est vite résolu , séance de 5 minutes il en faut pas plus pour satisfaire le Para dans l'urgence..
Cela va durer jusqu'au 20 Mars date à laquelle nous allons pliés bagage pour retourner dans la montagne ou l'air est plus pur pour l'esprit et les poumons...! Et se sera les fameuses opérations Atlas 1 - 2 - 3 et 4.ou nous allons user nos forces à d'autres manoeuvres autrements plus contraignantes mais tellement plus asthétiques que dans cette atmosphère pourrie d'Alger...

patrouille Alger 57 Lordan Covillers Groisil

 

Texte de Gustave Prigent

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 17:38

Ces images sont offertes par Daniel Belot.On y voit le général Massu passer les paras en revue,il est  accompagné du colonel Bigeard et du commandant Lenoir.

08-12-2010-143708.jpg

08-12-2010-143956.jpg

1956-Bône-MM-3

1956-Bône-MM-4

1956-Bône-MM-5

1956-Bône-MM-6

 

Le Para Daniel Belot.

1956-Bône-MM-7

 

 

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 15:25

Daniel Belot,ancien du 3°RPC partage ses images avec nous.Qu'il en soit remercié.

1956-Bône,l'Escadron mené par le Cap Le Boudec

Le capitaine Le Boudec à la tête de son Escadron qui défile à Bône en 1956

1956-Bône,défilé de l'Escadron

 

1957-janvier camp de Chypre-Schmitz au 1er plan

Chypre en 1956

septembre 1957-Daniel Belot

Daniel Belot

1956-cantonnement de Bône

1956 le cantonnement à Bône

 

 

D'autres images sur l'album: Images de Daniel Belot Images de Daniel Belot

 


Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blogdegustave-3rpc.over-blog.com
  • : Ce blog raconte la jeunesse d'un de ces milliers de jeunes qui ont du se battre pour leur pays,appelés et engagés confondus.
  • Contact

Bienvenue sur le Blog de Gustave

Il y a personne(s) sur ce blog

Recherche

                                         Bayonne 1955

 

BAYONNE-LAJUSAN--PRIGENT-25-09-1955.jpg

 

Capt 100821 164154 001

                                    

 

DLP-Bigeard-001

 

        Toul 2010-obsèques du Général Bigeard 

P6210083.JPG

Toul-019.JPG

Toul-010.JPG

 

                               Colonel Trinquier.

Capture01-copie-1.jpg